Partie III


SOMMAIRE PARTIE III :

A- Quantification ( mesure), les études sur l'effet.
B- Interviews : Chef d’étude + Chirurgien.
C- Homéopathie (mémoire de l'eau, pas de mole active).
 

A- Quantification, les études sur l'effet :

Dans l'industrie pharmaceutique le placebo sert à mesurer l'efficacité d'un un principe actif :  


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  • Ce graphique nous montre l'efficacité du traitement du placebo comparée à celui du principe actif.
  • On remarque (2 premières colonnes) que si l'information donné au patient est un médicament alors qu'en réalité le traitement donnée est un placebo , il y a plus de personnes pour lesquelles le traitement est actif.
  • On remarque à l'inverse que si le patient est informé de l'utilisation d'un placebo alors qu 'en réalité le traitement donné est un médicament , il y aura moins de personnes pour lesquelles le traitement est actif.
  • On peut donc mesurer cet effet placebo.
  • Dans une étude clinique on compare le placebo avec un traitement actif afin de prouver l'efficacité de ce dernier, d'évaluer ses effets futurs et de detecter les effets secondaires qui ne seraient pas propre au médicament. 

Pour prouver l'efficacité d'un médicament on fait une étude comparative 
entre le traitement d'une maladie avec le médicament et avec un placebo. 
Si le traitement avec le médicament est plus efficace que celui avec le
placebo il pourra être mis en vente sur le marché, si toutefois il est aussi
plus efficace que les médicament déjà présents sur le marché . 
 


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B- Les interviews :


INTERVIEW DE Mme PERNIN : Elle a suivi une formation pharmaceutique.

Objectifs de l'interview:
Mieux cerner ce qu'est l'effet placebo et son fonctionnement, plus principalement dans le cas d'une étude pharmaceutique.
Nous avions préparer à l'avance plusieurs questions pour comprendre le métier et le rôle de Mme PERNIN ainsi que son travail sur les placebos


QUESTIONS:

Quel est votre métier ?
Mme Pernin a travaillé 27 ans dans les études cliniques dermatologiques : son rôle est d'évaluer les effets futurs d'un médicament.
Son étude actuelle concerne le traitement de l'acné selon 2 critères
  1. Elle évalue les effets bénéfique du médicament.
  2. Elle évalue ses effets secondaires.
L'étude a pour but de rechercher une concentration parfaite du médicament, c est à dire que le médicament soit suffisamment efficace sans qu'il n'y ait trop d'effets secondaires.

Pourquoi le placebo fait de l'effet ?

L'effet placebo fonctionne grâce à différents facteurs :

-Le patient croit recevoir un principe actif (médicament) qui doit le guérir.
-La manière dont est pris en charge le patient est primordiale. Si le médecin fait une évaluation valorisante de l'effet le patient sera alors convaincu de l'action du médicament.
-L'effet mécanique, par exemple lors de l'application d'une pommade pour le traitement de l’acné, le massage de la peau va agir bénéfiquement.
-La couleur et le goût permettent également d'obtenir des effets thérapeutiques. 
Exemple: La couleur bleu a un effet apaisant
-Les éléments extérieurs (comme le soleil) peuvent aussi produire un effet.
-Un changement de mode de vie (plus hygiénique par exemple).
-La guérison naturelle est aussi importante (la maladie finit par guérir au fil du temps).



A quoi sert l'effet placebo ?
Dans l'industrie pharmaceutique l'effet placebo est uniquement utilisé pour être comparé à l'efficacité des actifs mais pas pour soigner.
Cette comparaison avec un médicament a pour but de montrer l'efficacité de celui ci et pour enlever les effets secondaires qui ne sont pas liés au médicament . En effet, si les mêmes effets secondaires sont ressentis chez les patients traités avec le principe actif ainsi que chez ceux traités sous placebo, alors ces effets ne viennent pas du médicament.
Un placebo doit ressembler physiquement (même couleur, même gout..) a un véritable médicament mais sans le principe actif.
L'effet Placebo est un effet prouvé car il est utilisé dans n'importe qu'elle étude clinique.

Est-il possible de mesurer l'effet négatif ou positif de l'effet placebo ?

Pour mesurer l'effet d'un placebo on réalise une étude en le comparant à un médicament, et on note les effets ressentis par les patients (traités avec le placebo) :

L'effet placebo produit un effet bénéfique qui peut varier de 0 à 40% en fonction du patient (en moyenne 10%)
L'effet nocebo ne produit pas d'effet thérapeutique et peut même produire une effet négatif , c'est a dire que le patient aura les effet secondaires du médicament avec le placebo (si il a pris connaissance des effet secondaire du médicament).


Loi Huriet-Sérusclat  : Elle impose surtout de fournir au patient une information particulièrement détaillée sur le traitement qu'il va recevoir. LOI N°88-1138 DU 20 DECEMBRE 1988



  INTERVIEW DU Dr COHEN :


Cette interview nous a éclairci davantage sur ce qu'était l'effet Placebo et nous a permis de rédiger certaines sous-parties de notre TPE.Voici le résumé des connaissances que Mr Cohen a bien voulu partager avec nous :

 L'effet Placebo est basé sur la psychologie. 
Le placebo s'utilise :


1) Dans une étude.
2) En dehors, à visée « thérapeutique ».

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Un exemple d'étude :
  • Il s'agit d'une étude sur la relation douleur/angoisse.

  • Celle-ci a était réalisée afin de déterminer la réelle relation entre la douleur et l'angoisse. Pour cela des seringues auto-pousseuse ont été utilisées.
  • Groupe 1 : 150 individus choisis au hasard possédaient une seringue auto-pousseuse avec « joystick » afin de s'administrer eux-même une dose de « médicament » (morphine ou placebo) en cas de douleur.
  • Groupe 2 :150 individus choisis au hasard possédaient une sonnette pour appeler infirmière afin de leurs administrer un « médicament » (placebo ou morphine).
  • L'étude a démontré 2 choses :  

    1) Le groupe 1 possédant des seringues auto-pousseuses a dit ne pas avoir eu trop mal. Il a de plus, utilisé peu de médicament, à l'inverse de l'autre groupe.
    2) L'angoisse augmente la douleur.
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 Pour qu'une étude soit recevable :
  1. - Elle doit être randomisée.
  2. - Elle doit respecter des critères d'inclusions. 
  3. - Elle doit être prospective (étude appréhendée).
  • De plus, elle doit être ciblée sur une seule question.
  • Il est important qu'il n'y est pas de problème d'éthique. Cela est vérifié par un « comité d'éthique ». Celui-ci peut faire stopper une étude, on parle donc alors de "barrière éthique".
    • Nous avons aussi parlé des médecines parallèles (homéopathie, acupuncture, sophrologie...) de plus en plus utilisées dans notre société. Pour ce type de médecine la prise en charge est très importante, de plus un diagnostic est nécessaire (cela nous a fait penser à l'effet placebo). Si aucune recherche n'est faite sur les causes du mal-être d'un patient et qu'on lui prescrit ce genre de médecine secondaire, on peut alors penser à un certain « charlatanisme ».
    • Nous avons demandé au chirurgien son avis sur l'utilisation de placebos. Il nous a répondu : «  Placebo, oui, si encadré, si en amont une étape diagnostique a était fait »

    • Nous avons aussi abordé le nocebo en un exemple celui des ulcères à l'estomacs. En effet, l'état moral d'un Homme (stress, fatigue...) est capable de « faire un trou ».
    En conclusion:
    • L'effet Placebo est tout de même un thème subjectif : chacun a le droit d'y croire ou pas... mais l'utilisation de placebos est très encadrée dans la médecine car comme dit la règle d'or des médecins : « Primum non nocere ». → D'abord, ne pas nuire.

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    C- Homéopathie


    • L’homéopathie a un très grand succès en France : on y consomme 80 % de la production mondiale.
    • L’homéopathie du grec hómoios qui signifie « souffrance » ou « maladie » est une médecine qualifiée comme non conventionnelle. Elle fut inventée par Samuel Hahnemann en 1796. Ses 3 principes sont : 

    1.      -la similitude.
    2.      -l’individualisation des cas.
    3.      -l’infinitésimal. 
     
    • Similitude : La cure d'un ensemble de symptômes est apportée par une substance (végétale, minérale ou animale) qui provoque des symptômes semblables chez un sujet sain. 
    • Individualisation : Chaque traitement est personnalisé pour chaque patient et quelque soit le nom de la maladie, la recherche de la « totalité » des symptômes est présentée au patient.
    • L’infinitésimal : Des doses infiniment petites, en extrêmement petites quantités. Gaspard-François-Charles Arréat définit très bien l’action de ces doses :  L'action des doses infinitésimales, quelque incompréhensible qu'elle paraisse aux meilleurs esprits, eu égard à son intensité, et quel que puisse être le caractère d'infinitésimalité qu'on lui suppose, aura toujours un résultat positif. — (Éléments de philosophie médicale ou théorie fondamentale de la science des faits médico-biologiques, page 524, 1858)
    • En 1988, un chercheur à l’INSERM (Jacques Benveniste), réalise une expérience sur l’effet d’une dilution homéopathique sur une culture cellulaire ; l’expérience ne sera jamais confirmée par d’autres équipes de chercheurs. L’hypothèse est que l’effet observé serait dû "au souvenir que l’eau de dilution aurait gardé de la substance"... sa confirmation aurait remis en cause rien moins que toutes les notions contemporaines sur la physique de l’univers.
    • Cette théorie montre une réelle interrogation de l’efficacité d’un médicament homéopathique : guérison grâce au médicament ou guérison par l’effet placebo ? 
    • Cependant de nombreux essais cliniques sur l’efficacité de l’homéopathie ont montré que l’efficacité des médicaments homéopathiques était supérieure à de celle du placebo et très différente